Projet Local d’Évaluation : c’est non !
Article mis en ligne le 12 octobre 2021
dernière modification le 20 octobre 2021

par snfolcdijon

Projet d’évaluation, Bac maison !

Le ministre Blanquer a supprimé le caractère national du baccalauréat et il ose maintenant demander aux enseignants de définir des garanties contre les inégalités qu’il a créées, d’expliciter les règles locales du contrôle continu ! Le ministre présuppose donc que l’évaluation effectuée par les enseignants est inégalitaire et que la solution est de fixer pour chaque lycée le nombre de devoirs par trimestre, le nombre de devoirs communs, le type de devoirs, leur fréquence, le nombre de sujets à prendre dans la banque nationale, les informations à porter sur les bulletins. C’est la liberté pédagogique qui est dans le collimateur.

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Dans les lycées, c’est non !

Dans les lycées, la réticence s’exprime. Bon nombre de disciplines et de collègues refusent d’imposer dans une équipe des règles contraignantes sur lesquelles ils ne peuvent pas tous être d’accord. À Eiffel, au Castel, à Brochon, à Pontus de Tyard, ils réaffirment leur liberté pédagogique en préambule de leurs travaux avec des formules comme celle-ci :

« Les enseignants attachés à leur liberté pédagogique sont maîtres de leurs évaluations et s’adaptent au rythme de la classe, ce qui prime sur toute autre indication sur les modalités d’évaluations. Celles-ci ne sont donc qu’indicatives »

Ils restent dans la plus grande imprécision possible.

Une motion a été adoptée à la quasi-unanimité à Brochon, en marge des travaux :

« Nous considérons que le Projet Local d’Évaluation que le ministère nous demande d’élaborer ne fera que renforcer la concurrence entre les établissements, ne permettra pas d’établir une égalité de traitement entre les élèves, n’instaurera pas un climat serein et sincère entre nous, nos élèves et leurs parents puisque les professeurs seront amenés à être dès la 1ère de continuels évaluateurs pour l’attribution d’un bac local.
C’est pourquoi, nous considérons que la meilleure manière d’éviter le risque d’inégalité de traitement est de rétablir des épreuves nationales, les mêmes pour tous, conformément au cadre national des programmes ; cadre qui définit les exigences pour les corrections des épreuves des candidats au baccalauréat.
Nous demandons donc l’organisation d’épreuves terminales, nationales, ponctuelles et anonymes afin de rétablir le baccalauréat national. »

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Comme à Brochon, exigeons le retour d’un bac fondé sur des épreuves terminales, nationales, ponctuelles et anonymes