Les intentions du Président Macron en matière d’éducation pour le prochain quinquennat sont déjà claires.
Le Président met en avant une prétendue « révolution culturelle », pour « inverser la pyramide », et appliquer l’inversion de la hiérarchie des normes comme dans le privé, aux collèges et aux lycées : en mettant au cœur du recrutement, et de l’organisation des enseignements, des projets locaux (projets d’établissement notamment), on donne à des règles locales plus d’importance qu’aux règles statutaires.
L’un des outils est le dispositif de l’évaluation des établissements, qui définit localement les objectifs en s’appuyant sur le projet d’établissement. Un autre outil est d’étendre le modèle des micro-collèges et micro-lycées qui peuvent déroger aux règles nationales, où un professeur peut enseigner plusieurs disciplines et ne pas avoir de CAPES, où le financement est assuré par des fondations, des entreprises et des personnalités locales...
Sous couvert d’innovation et pour réaliser de juteuses économies budgétaires, le Président veut « ouvrir » le marché de l’éducation. Par exemple, à Marseille, le Président Macron annonce le recrutement des enseignants par le Chef d’établissement sur la base du projet d’établissement : c’est la contractualisation de fait des personnels et la fin de tous leurs droits statutaires.
Le gouvernement avait bien préparé le terrain en supprimant les CAP et le droit à la carrière et à la mobilité. En substituant les projets locaux d’établissement ou d’évaluation aux programmes et horaires disciplinaires nationaux, le Président Macron entend généraliser ces établissements-entreprises au détriment de tous, des personnels, des élèves et de leurs familles.
Le SNFOLC revendique :
- Arrêt de l’expérimentation Macron à Marseille
- Non à la généralisation de l’expérimentation
- Des professeurs sous statut pour enseigner des programmes nationaux avec partout les mêmes horaires disciplinaires.
Retrouvez ici le communiqué complet du SNFOLC.