
Le 04 octobre une HIS s’est tenu au collège Camille Chevalier. Quelques extraits du compte-rendu.
Déroulement
Nous avons commencé par un rappel des mots d’ordre liés à la journée de manifestation nationale du 05/10/2021. En ce qui concerne l’éducation nationale, voici les points sur lesquels se sont accordées les organisations syndicales appelant à manifester :
- Le rappel du manque criant de postes d’enseignant.e.s (1800 postes supprimés cette année, des milliers de contractuels licenciés, les heures supplémentaires bientôt imposées aux temps partiels...) et de personnels de vie scolaire, qui fonctionnent actuellement en sous-effectif constant.
- Le refus des « Projets locaux d’évaluations » (PLE) qui contribuent à la destruction du bac en tant qu’examen national.
- L’opposition à la réforme du statut des enseignants voulu par le gouvernement (création de RH de proximité, recrutements sur entretien du chef d’établissement etc.).
- L’opposition aux PIAL et à la précarisation des AESH, qui continuent d’être payé.e.s sous le seuil de pauvreté (et à qui on n’accorde désormais plus que 3h par élève à suivre dans de nombreux cas, soit 7 ou 8 élèves à suivre à la fois).
- L’exigence d’une hausse des salaires pour tous les personnels (point d’indice gelé depuis 10 ans).
Constats et revendications du collège Camille Chevalier
Sur les sureffectifs
Les effectifs sont très chargés : déjà près de 30/classe en 6e, et dans tous les autres niveaux on s’en approche. On fait déjà quasiment le plein au mois de septembre !
D’autant que le niveau des 6e est très bas (conséquence des confinements et de l’absence de mesure compensatoires du ministère), comme en attestent les évaluations en maths et en français. Plusieurs conséquences à cela :
- La différenciation est devenue quasi-impossible.
- Les violences se multiplient depuis le début de l’année (nombreuses bagarres dans et hors du collège) et nous avons même peur que des bousculades n’aient des conséquences graves dans des couloirs qui ne sont pas prévus pour ces effectifs.
- La vie scolaire ne peut gérer de tes effectifs avec seulement 4 temps pleins et 3 temps partiels pour les AED.
- L’ampleur des besoins est telle que même que les groupes de partie 2 sont pour beaucoup surchargés.
Revendication
Elle est simple, presque sempiternelle : beaucoup plus de moyens (humains et financiers) pour réduire les effectifs et, donc, améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement.
Sur la fatigue des personnels
Beaucoup de personnels sont, ont été ou seront en arrêt dans tous les corps de métier : gestionnaire, intendante, enseignants... Globalement ils et elles font part de leur épuisement, ce dont atteste la difficulté pour la direction de trouver des professeurs principaux (il en manquait encore 5 à la veille de la rentrée et plusieurs profs en complément d’heures qui ne sont là parfois que 3 heures par semaine se retrouvent à assumer ce rôle). D’autant que, durant l’année écoulée et dans ce collège en particulier, les travaux ont rendu les conditions d’apprentissage et d’enseignement extrêmement pénibles.
S’ajoute à cela le sentiment que les professeur.e.s principaux.ales produisent un travail conséquent et acquièrent une certaine expertise, tout en ayant le sentiment que tout cela n’est que rarement (pour ne pas dire jamais) pris en compte lors des décisions finales, en matière d’orientation notamment.
Revendication
Idem que la précédente : beaucoup plus de moyens (humains et financiers) pour soulager les personnels (et donc les élèves) en souffrance, ainsi qu’une plus grande reconnaissance de leur expertise et de leur expérience.