
Situations dans les établissements de Saône et Loire pour la rentrée 2024
Au sujet de l’application du choc des savoirs dont la mise en place est à géométrie variable
Par exemple :
A Gueugnon : deux collègues prennent chacun une classe et le troisième prend le groupe de besoin. Les élèves sont de nouveau rassemblés par classe durant deux semaines à la fin de chaque trimestre. Les collègues se retrouvent donc avec beaucoup d’heures de concertation non rémunérées.
A Digoin : les groupes de besoin sont bien des groupes de niveaux et sans surprise, le groupe des faibles réunit les élèves issus de la ségrégation sociale que les collègues redoutaient. Avec des élèves démunis par manque de matériel, de suivi à la maison et dont le profil relève de structure spécialisée. De plus, de nombreux élèves se repéraient difficilement avec les groupes.
A Chagny : les professeurs de français se sont entendus pour une progression commune, mais ont refusé les concertations et que les groupes soient remaniés. Cette organisation par groupes a eu un impact sur les emplois du temps de certains collègues et sur les élèves qui se sont, également, retrouvés très désorientés.
A Saint Marcel : comme dans de nombreux établissements, les élèves ont souvent deux heures de la même matière dans la même journée, voire trois fois dans de rares cas.
A Chalon sur Saône : les EDT sont catastrophiques, comme à Camille Chevalier, pour certains collègues et en particulier pour les collègues de Français et Mathématiques.
Les HSE pour les RCD et les devoirs faits semblent avoir disparu, il ne reste plus que les PACTEs. L’absence de réelle augmentation et la perte de 28.5% de pouvoir d’achat oblige souvent les collègues à prendre des PACTES pour tenir financièrement.
Il y a, encore, de nombreux exemples illustrant cette géométrie variable.
Et vous dans vos bahuts ? Comment cela s’organise-t-il ? Dites-le nous !
Des situations ubuesques et le chaos de la rentrée visible dans nos établissements !
A la cité scolaire de Louhans, le lycée se retrouve avec des groupes en spé complètement déséquilibrés (l’un a 5 élèves et l’autre à 33, oui oui, vous avez bien lu ! 28 élèves d’écart entre deux groupes), en LV2 espagnol, deux groupes à 31 et 34 élèves et des classes de premières surchargées dont une à 37 !
Par ailleurs, les professeurs ont appris qu’il n’y a plus d’HSE pour les rémunérer, ceci empêche l’organisation des oraux de BAC blanc en français, de voyages et sorties scolaires …
Des heures de dédoublement sont proposées à condition d’accepter des PACTES.
Au lycée Niepce, il n’y a toujours pas d’assistante sociale (comme à Pontus et ce depuis 4 ans !) , deux postes d’aide de labo ne sont pas entièrement pourvus et un seul des deux contrats de contractuel a été renouvelé.
A Pontus, à titre expérimental, l’établissement a été choisi pour accueillir la seule "prépa lycée" du département avec 15 élèves dont 7, ayant obtenu le DNB, ne pouvaient être inscrits (selon la DSDEN) dans cette structure. Mais ces élèves n’avaient été affectés dans aucun autre lycée du bassin chalonnais en juin, c’est pourquoi la DSDEN leur a demandé de redoubler dans leur collège ! Les élèves et parents concernés ont refusé un tel traitement et la DSDEN les a finalement intégrés dans cette prépa lycée au lieu de leur trouver une affectation en lycée GT ou pro, comme ils en avaient le droit.
Dans un autre établissement, nous apprenons le fait que un élève ayant obtenu le DNB en 2023 et ayant été ensuite scolarisé en CAP, se retrouve en 3eme.